La Légende des Mers


 
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Sauvetage à l'aube [Charlotte]

Hisutsu Sheiji
Hisutsu Sheiji
Date d'inscription : 09/09/2013
Messages : 19
Age : 31
MessageSujet: Sauvetage à l'aube [Charlotte] Sauvetage à l'aube [Charlotte] EmptyLun 21 Avr - 18:08

Les vents battaient froidement et sèchement la surface d’Ushizumi, ses complaintes s’entremêlant au tonnerre assourdissant des vagues se heurtant aux pics rocheux. Les eaux déchaînées remontaient en de grandes vagues qui auraient certes pu engouffrer un village côtier. Une tempête. Ce n’était qu’une tempête. Les eaux froides du nord de la mer impériale ne pardonnaient pas et quiconque se faisaient tirer dans ses abysses noires ne reverrait certainement jamais la surface. Peu nombreux étaient les fous qui osaient s’aventurer dans des eaux si agités. Mais ces fous existaient. Peut-être leur course était-elle plus importante que leur vie elles-mêmes, ou peut-être s’étaient-ils trouvés au mauvais endroit au mauvais moment ? Cela était sans importance, car à cet instant, bercées violemment par les flots, ces âmes en détresse ne pensaient plus aux raisons de leur présence en ces lieux, mais à leur simple survie. Et pendant des heures la tempête fit rage. Pendant des heures, les vagues avalaient et repoussaient tout ce qui se trouvait sur le chemin. Les grands rochers si reconnus de cette mer, magnifique lors des couchers de soleil, devenaient de terribles armes, invisibles sous un ciel sombre et sous la cape noire des eaux de la mer.

Malheureux étaient ceux qui devaient naviguer en ces temps. Les tempêtes étaient chose peu commune à cette époque au nord de l’énorme mer. Certains capitaines n’avaient su reconnaître les signes et avaient pris la mer. Les plus chanceux réussirent à trouver un refuge le temps que les mers se calment, mais les autres devaient espérer atteindre la terre avant que leur navire ne soit écrasé sous le poids de l’eau, ou éventré par une épée de roche, ou tout simplement détruit par un animal marin. L’Éclair d’Argent était de ces navires malchanceux pris de revers par la tempête. Lorsque le ciel devint noir, couvert de nuages gris, et que la pluie se mit à battre, l’équipage tenta tout ce qu’il pouvait pour rester sur les mers. Ils avaient tous eu un mauvais pressentiment lorsque l’étranger était arrivé. Mais un homme qui payait en or… c’était rare. L’avarice du capitaine aurait certainement été son dernier vice. C’était ce qu’il se disait lui-aussi, en beuglant ordre sur ordre à son équipage, ayant peine à se faire entendre sous le grondement des vagues. Et l’étranger… personne ne le voyait, personne ne voulait le voir sur le pont.

Suivant le courant d’une vague, le navire s’approcha du rivage d’une toute petite île, mais sous les vagues immenses, et sous le battement de la pluie, ni la vigie, ni le capitaine, ni qui que ce soit sur le pont, ne vit les hautes roches saillissant de la surface inégale de la mer. Lorsque la coque du navire se déchira sur le premier rocher, tout sembla s’arrêter, comme si chacun réalisait l’horreur de ce qui arrivait. Une vague les repoussa vers le haut, donnant une deuxième poussée à l’Éclair, mais cela ne suffit pas. L’embarcation vint se loger précisément entre deux pics rocheux. Une partie de la structure de bois fut détruite sur le coup, et peu à peu les morceaux commencèrent à tomber. Le mat s’effondra sur une partie du navire, causant la mort de membres de l’équipage. Le capitaine tomba lorsque la rambarde céda sous son poids. Peu après la tempête se calma, comme si jamais elle n’avait eu lieu. La colère des mers recula, retournant au fond des eaux profondes.

Lorsque la Danseuse quitta sur son refuge sur la petite île que tentait désespérément d’atteindre le capitaine de l’Éclair son équipage put voir l’étrange spectacle qui s’offrait à eux. La carcasse de ce navire, probablement un bateau pêcheur, logé entre deux pics en diagonale face à eux. Si ce n’était là que la preuve irréfutable de la violence de la dernière tempête ayant secoué Ushizumi, il y avait bien plus à cette étrange scène. Il fallut de longues secondes d’observation pour remarquer sur le pont, appuyé sur la base du mat cassé une forme humanoïde, visiblement en vie, tenant fermement contre elle un sac. Le soleil commençait à se lever, et comme si l’étranger réagissait à sa lumière, il se tortilla faiblement, faisant sursauter le membre de l’équipage de la Danseuse qui l’observait.
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MessageSujet: Re: Sauvetage à l'aube [Charlotte] Sauvetage à l'aube [Charlotte] EmptyMar 6 Mai - 20:49

S’il y a une chose que Charlotte Artola n’était pas, c’est bien d’être complètement inconsciente du danger. Dès que la mer et le ciel s’étaient teintés de grisaille, elle avait fait ramener les voiles et ordonné à la navigatrice de se diriger au refuge le plus près. Oh certes, la Danseuse rouge avait bien fait quelques légers pas de danse sur la mer déchaînée mais à l’abri dans la crique sablonneuse et libre de tout récif affûté, l’équipage avait été en paix. Certains, les Naveediels les plus indomptables de l’équipage, s’étaient même laissés tentés par quelques airs de musique et chants en l’honneur des vagues déchaînées.

Plus sobre, la capitaine était restée dans sa cabine avec quelques officiers, devisant plus légèrement et planifiant les prochains voyages, où serait le profit cette saison-ci et quelles routes emprunter. Car après tout, un équipage le ventre plein et une paie substantielle était un facteur primordial pour rester en affaires, et il fallait bien que les passifs restent inférieurs aux actifs! Ces quelques notions d’économie, Charlotte les comprenait bien.

Et là c’était le petit matin, avec une légère vapeur qui s’élevait lentement du bois détrempé, des voiles encore timides et non complètement déployées. Il fallait manœuvrer avec délicatesse en ces eaux, pour ne pas percuter un récif ou la carcasse d’un navire ayant eu moins d’instinct de préservation qu’eux. Le regard perçant de Charlotte inspectait d’ailleurs le squelette de bois échoué à quelque distance de là. Crevé, grand ouvert, il ne semblait même pas y avoir quelque chose d’intéressant à y récupérer, et encore moins de traces de survivants, d’était domm…

Et un cri fit se raviser la capitaine qui marcha jusqu’au marin qui venait de s’esclaffer, pour voir ce qu’il pointait. La Naveediel retroussa le nez, écoutant cette petite voix qui lui susurrait qu’un beau gros paquet d’ennuis avait survécut au naufrage. Néanmoins.

- Allez me pêcher ça.

Sans plus de cérémonie, l’ordre était donné. Une barque fut mise à l’eau, trois membres de l’équipage de la Danseuse y embarquèrent et ramèrent jusqu’à l’épave, pour y faire grimper le rescapé et le ramener sur le bateau.

Charlotte attendit, accoudée au bastingage, et ne lâchant pas l’inconnu du regard.
Hisutsu Sheiji
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MessageSujet: Re: Sauvetage à l'aube [Charlotte] Sauvetage à l'aube [Charlotte] EmptyDim 18 Mai - 11:27

Si la chaleur du soleil était souvent l’image même du réconfort après une nuit tourmenté,  elle percuta néanmoins le Rajasa avec toute la force d’un marteau. Ses yeux à peine entrouvert pouvaient à peine supporter le poids de la lumière, alors qu’elle se glissait entre ses paupières comme un poison insidieux, sournois.  Même si les vents étaient bien plus doux après la tempête ayant secoué même les tréfonds marins, il y avait encore sur cette plage quelques bourrasques frappant la coque du navire échoué. Celles-ci faisaient craquer le bois péniblement. Le navire gémissait, comme s’il ne demandait qu’à toucher les flots pour la dernière fois avant de sombrer pour de bon. Et ses lamentations n’avaient cesse de percer l’air frais du petit matin. Lorsque le vent battait, la coque même du navire s’agitait, pourtant elle tenait encore bon entre ces piliers de roches qui soutenaient la carcasse décharnée. Un navigateur superstitieux aurait pu croire que les vents tentaient de noyer le navire, ou ce qui en subsistait.

Le vent salin sur le visage de l’inconnu semblait faire son effet, et l’écho distant des voix qui se mêlaient à ses gémissements lui rappelaient peut-être qu’il était encore en vie. Faible, peu sustenté et sa peau couverte d’échardes et d’ecchymoses, il avait l’impression d’être mort. Le soleil était cependant bien trop chaud, bien trop vrai. Le clapotis des vagues contre les piliers de roche étaient bien trop réel. Tout comme ces mains qui l’agrippèrent solidement alors que le pont du navire menaçait de sombrer dans les eaux peu profondes de la côte. Lorsqu’il fut enfin remis sur pieds, malgré ses jambes encore faibles, il entreprit d’ouvrir finalement les yeux. La sclérotique noire de son œil ne pouvait pas inspirer confiance, pourtant ceux qui avaient bravé les décombres de ce navire ne semblaient s’en soucier… peut-être n’était-ce pas leur place de le faire ?

Le jeune homme ne garderait pas beaucoup de souvenirs de son voyage dans la barque. Il était pris d’une certaine nervosité : il ne regardait psa le ciel, se contentant simplement de regarder la surface de l’eau à la recherche de quelque chose, ses yeux bougeant sèchement d’un côté à l’autre. On aurait pu le croire dément, pourtant il ne murmurait mot, se contentant de regarder les eaux en tenant contre lui ce sac contenant ses possessions les plus importantes : tout ce qu’il avait pu prendre en fuyant la prison familiale.

Obéissant avec la seule grâce d’un homme au bout de ses forces. Sa tête baissé semblait inspirer le respect, mais les veines bleues visible sous sa peau presque transparente pouvaient peut-être laissé croire autre chose. Peu importe, il fut poussé face à la capitaine, sans trop de brusqueries, mais ceux s’étaient rendus sur le navire avaient cet amer sentiment d’avoir pris un risque trop grand pour le retour. Ce sentiment fut probablement des plus fort lorsqu’un craquement puissant se fit entendre, alors qu’une des pointes rocheuses se brisa pour s’effondrer sur l’Éclair d’Argent. La carcasse de bois et la pierre sombrèrent dans les eaux devant le regard sombre, inquiet, du rescapé. Jamais il n’avait connu les mers avant ce jour, et il continuerait probablement de les craindre pendant très longtemps. Il se ressaisit néanmoins et tourna son regard vers la Capitaine, semblant presque menaçant en la regardant ainsi sous ses cheveux encore mouillés. Impossible de lire ce regard, impossible d’y discerner quoi que ce soit, pourtant le jeune homme finit par balbutier d’une voix légèrement brisée, rauque :

« M… merci. » Il inclina poliment la tête, mais son regard nerveux dénotait tous les petits détails de la femme face à lui, une femme telle qu’il n’en avait encore jamais vue.
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