La Légende des Mers


 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Partagez

Rajasa

L'Érudit
L'ÉruditAdmin
Date d'inscription : 10/06/2013
Messages : 388
https://legende-des-mers.forum-canada.com
MessageSujet: Re: Rajasa Rajasa - Page 2 EmptySam 6 Juil - 1:39


head

Mu-an


Moyunon est un régent d’abord et avant tout. Après le retrait de son père dans un monde certainement meilleur, on a mis entre ses mains la tâche très complexe de chercher l’harmonie entre ses frères et ses sœurs et de veiller au trône du Royaume Céleste. Ce fut une tâche difficile, cependant, lorsque le royaume terrestre fut divisé, entre ses frères qui s’arrachaient tous des parties de la création de l’Unique, il se retrouva face à un dilemme. Il se devait de faire régner l’ordre et la discipline chez les dieux, mais le royaume des vivants était aussi complexe. La question était : à qui appartenait-il ? En fait, il ne sut pas immédiatement que faire de ce cadeau que lui avait offert son frère. Un grand respect s’était installé entre Kan’Tsai et Moyunon. Peut-être étaient-ils semblables, mais l’important reste que les Mu-an furent un véritable cadeau au régent du Royaume.

Dès leur arrivée sur la grande plaine, les Mu-an eurent une position privilégiée se trouvant directement sur des terres arables qui leur permirent rapidement de faire le saut entre la chasse et l’agriculture, puis de développer de grandes villes et un gouvernement qui devint rapidement centralisateur. En effet, ils possédaient un roi et tout le gouvernement se centralisait autour de lui et de ceux qu’il choisit rapidement comme conseillers et comme représentants lorsque son influence s’étendit. Ce n’était jamais en tant que politique expansionniste que les Mu-an structuraient et ‘envahissaient’ d’autres régions, en fait ils ne faisaient que s’arranger pour arrêter les conflits entre les groupuscules et les petites provinces.

C’est lors d’une rencontre avec le roi des Komu-an que vint l’idée à leur dirigeant, appelé à cette époque Hayatake Suon, de rassembler tous les peuples sur une même bannière. On parle parfois, dans quelques livres d’histoire de quelques attaques venues de l’extérieur qui auraient été perpétrées contre les neuf Clans, mais il est difficile d’en avoir quelque certitude. On peut affirmer que les plaines subirent à quelques reprises des menaces d’autres peuples, et ce fut ces menaces qui les forcèrent à créer l’alliance des Neuf Clans, qui dura très longtemps. Elle était présidée par les chefs de chacun des clans qui y participaient presque chaque année et qui étaient tous là quand un problème se faisait voir à l’horizon. Rapidement, ils se mirent à partager leurs cités avec leurs frères, les Komu-an qui les aidaient et les assistaient, constituant le gros de leur force guerrière, mais divers évènements, notamment des batailles dans la capitale Jiun’za qu’ils décidèrent de séparer pour de bon la caste dirigeante de la caste guerrière. Les familles s’étaient mélangées et le sang de ni un groupe ni l’autre n’était entièrement pur à cette époque, pourtant ni un peuple ni l’autre ne pleura de voir les Komu-an bâtir leurs propres villes.

Les Mu-an connurent, tout au long de leur histoire, une relativement saine compétition avec les Héi-an, peuple du père de leur protecteur. Chacun tentait de prouver sa supériorité et son aptitude à régner.

L’exploit des Mu-an résonna pendant des âges innombrables, et ce même après la Chute d’un monde, on continua de chanter leurs louanges. Ils avaient tenu pendant plus de mille ans une alliance artificielle avec ses hauts et ses bas certes, entre les Neuf Clans Rajasa, et lorsque la Chute arriva, on ne sait trop ce qui advint d’eux, mais on murmure, et ce même chez les Shi-an qu’ils commirent l’ultime sacrifice, utilisant toute la force de leurs travailleurs pour sauver les autres clans. Au centre d’une plaine, leurs chances de survie étaient presque nulles. Ils ne connaissaient pas particulièrement les technologies navales ni leurs techniques, mais ils construisirent d’énormes îles artificielles, de bois et de métal, utilisant toutes leurs ressources, qui permirent à beaucoup de gens de survivre.

Ceci étant dit, à ce jour on ne retrouve qu’un nombre très peu élevé de Mu-an. En fait, il arrive qu’après plusieurs générations un enfant naisse en tant que Mu-an. On les reconnait tout particulièrement à leurs yeux dorés, qui sont d’une couleur insaisissable, mais ô combien captivante. Il y a des rumeurs qui veut qu’une population entière de Mu-an ait été saisie, juste avant la Chute par leurs cousins les Shi-an et qu’ils vivraient toujours dans la ville inconnue, mais cela est impossible à déterminer.

Les Mu-an possèdent une grande empathie, légèrement surnaturelle. Si elle ne leur permet d’entendre les pensées de ceux qu’elle côtoie, elle leur permet néanmoins de ressentir l’émotion dominante chez une personne, cela les rend très sensibles, mais les porte, comme l’a montré l’histoire, à vouloir apaiser les douleurs des autres.

Spoiler:



Dernière édition par L'Érudit le Ven 7 Mar - 12:12, édité 1 fois
L'Érudit
L'ÉruditAdmin
Date d'inscription : 10/06/2013
Messages : 388
https://legende-des-mers.forum-canada.com
MessageSujet: Re: Rajasa Rajasa - Page 2 EmptySam 6 Juil - 10:56


head

Shi-an


La guerre qui a sévi pendant longtemps entre Kan’Tsai et son frère, la Nuit appelée Komui, a laissé des marques indélébiles sur la création des Rajasa. Car si chacun des Seishi put s’approprier une partie du cadeau, ou de la création du plus jeune d’entre eux, seul Komui fut exclu. Lorsque tous eurent fait leur choix et que tous les Rajasa furent établis Kan’Tsai lui rendit la partie qui lui revenait de droit : les exclus et les perdants. Komui s’en contenta, mais cet affront l’enragea. On dit même que le Seishi s’incarna parmi son peuple, guère plus qu’une poignée de sans foi ni loi et qu’il commit un grand massacre. Il fut forcé d’admettre sa défaite face à l’arrivée continuelle de nouveaux arrivants. Il fit ériger, et ce bien avant l’air du temps, une énorme cité, toute en tours et en hauteur, s’étendant aussi loin dans les profondeurs. On ne sait trop par quelle force, il réussit à y faire régner une nuit presque permanente et les gens apprirent à y vivre tout simplement. L’histoire de la culture des Shi-an en est une relativement sale, elle est teintée de la couleur du sang même.

L’arrivée de nouveaux membres fut rapide au début, puis il y eut un grand temps mort, où les choses se sont stabilisées hors cette ville encore beaucoup trop grande pour ses habitants. À cette époque, les enfants qui naissaient hors du système des clans, soit par des relations entre clans ou simplement suite à un hasard infortuné étaient tous marqués de la marque de la nuit. Celle-ci se présentait comme des traits complètement noirs à la base de la nuque. Lors de ces tristes naissances, les enfants ne pouvaient être tués, seuls les prêtres avaient le droit de les toucher et ils les acheminaient vers la Cité Sombre pour qu’ils y vivent. Parfois, on trouvait des enfants qui subsistaient avec ces marques, cachés par leurs parents. Ils étaient exclus, peu importe leur âge. Il y eut même quelques cas de gens qui furent bannis de leur clan et marqués de ces mêmes signes. En se réveillant ils se retrouvaient inexplicablement dans cet endroit sombre. Le nombre de marques indiquait le statut social de la personne et ce peu importe son origine, son nom et son sexe. On vit donc rapidement une société compétitive, mais en avance sur son temps pour l’égalité entre les sexes. Les naissances, parfois le nombre de traits changeait en cours de route, mais jamais quiconque autre que Yorusai n’en posséda plus de huit.

Dans de telles circonstances, on aurait pu croire que les gens pourraient se trouver un dirigeant compétent, en se fiant à la force, au mérite et aux capacités de chacun. Les assassinats n’étant pas rares, et il était fréquent de voir disparaitre toute personne capable de contrôler une partie de la population. Malheureusement jamais ils ne réussirent à contrôler l’entièreté alors les gens s’organisèrent rapidement en sous-groupes partageant des intérêts communs, un trait d'une société en avance sur son temps. Elle ne pouvait résister à l’œuvre du temps et à la force militaire des autres groupes. En effet, il fut offert, par Kan’Tsai, en guise de bonne volonté et de preuve de bonne foi, à Komui, un cadeau empoisonné Komui eut le privilège de poser sa cité sur les seules réserves de Haga’ei, le métal noir. Or, à l’époque où les guerres devenaient plus fréquentes, plus brutales et plus organisées, lorsque les autres clans eurent vent de cette étrange possession, il ne fut pas long que les attaques s’organisassent contre la ville même. La crise a duré longtemps et la ville fut rapidement assiégée. Même les meilleures défenses et les meilleurs assassins ne pouvaient gagner contre cette armée sans une tête dirigeante.

C’est dans un moment de désespoir que s’est éveillé Komui, entendant finalement le cri à l’aide de son peuple. Il engloutit complètement la ville dans une noirceur impénétrable, un poison qui eut tôt fait de débarrasser la ville de ses ennemis, mécanisme de défense, qui, sans être ultime donna un moment de répit à la ville. Malheureusement, les catastrophes continuèrent à affliger les Shi-an, car les attaques venaient de toute part. C’est à ce moment que, dans l’ombre, Komui décida de faire une alliance. C’est la première fois qu'on entendit parler d'Usk’ard. Il était un envoyé des terres infernales. Personne ne sait ce qu’il faisait dans la cité, mais il s’est rendu au palais encore une fois désert, et il s’y est enfermé pendant très longtemps. L’histoire veut que c’est à cet endroit que Komui lui-même soit apparu et que son essence ait été fragmentée en trois, en signe de pacte, et celle d’Usk’ard en deux. Komui avait séparé son essence, gardant un tiers pour lui, donnant un autre tiers à son enfant et finalement le dernier allait en guise d’échange avec le démon, ainsi l’alliance fut scellée. Personne n’en connait les clauses même aujourd’hui, mais cela avait certainement un lien avec la survie du clan qui existe encore à ce jour.

Le fils de Komui arriva à la Cité après quelques années seulement, il paraissait cependant être un jeune adolescent. Ses cheveux courts ne cachaient pas les neuf marques qu’il possédait à la base de sa nuque. Personne ne douta de ses origines par ses yeux sombres. Il disait se nommer Yorusai, et personne ne le contredit. Il devint rapidement le dirigeant de la ville, et il en est encore ainsi à ce jour. Il y eut un grand moment de prospérité, les arrivées se faisaient en vague ou du moins étaient assez constantes pour alimenter la ville et provoquer une bonne croissance. À l’arrivée de chacun, on lui octroyait un nouveau nom, qui le représenterait dans cette vie qui n’était pas la même qu’avant que la précédente ait eu seulement quelques jours, quelques mois ou plusieurs années.

Les naissances dans la ville même commençaient à se faire de plus en plus nombreuses, et parfois naissaient des descendants d’autres clans qui ne possédaient pas de marques. En général on les renvoyait, parfois on les gardait entre les murs de la ville, et ils prenaient peu à peu des traits de démons. À l’insu des habitants de la ville, le sang des démons s’était propagé parmi les survivants, parmi les hommes, les femmes et les enfants. Située à flanc de montagne, la ville avait peu de chance de prospérer suite à la Chute et à la montée des eaux, cependant Yurusai et huit disciples effectuèrent un rituel qui leur permit de séparer de la montagne ce qui allait devenir leur île personnelle. Ainsi la cité pourrait continuer à perdurer encore longtemps. Après la chute, les nouvelles arrivées ont cessé, mais cela ne voulait pas dire que ne naissaient plus des sans clan, ceux qui appartenaient, et appartiennent toujours à Komui naissent avec les marques noires, mais les Rajasa, au fil des siècles, ont commencé à simplement effectuer une exclusion systématique de ces personnes, car ils n'avaient plus la capacité de les envoyer à la Cité.

Pour ce qui est de celle-ci, les nouvelles générations y vivent encore, toujours dirigées par le fils de Komui. La Cité en elle-même est un endroit qui navigue sur les eaux, il est donc très difficile de la trouver. Leur niveau technologique leur permet l’utilisation et la construction de navires. Ils sont à la recherche des enfants nés dans les autres contrées pour les ramener chez eux et leur apprendre à contrôler le Sang de Démon qui coule dans leurs veines. Outre dans la Cité sans nom, ils n’ont pas une organisation structurée, mais ce sont des gens craints chez les Rajasa qui ont espéré pendant une génération entière que si la Chute avait eu quelque chose de bon, ç’aurait pu être l’élimination des Shi-an.

Spoiler:



Dernière édition par L'Érudit le Ven 7 Mar - 12:13, édité 1 fois
L'Érudit
L'ÉruditAdmin
Date d'inscription : 10/06/2013
Messages : 388
https://legende-des-mers.forum-canada.com
MessageSujet: Re: Rajasa Rajasa - Page 2 EmptySam 6 Juil - 11:22


head

Kai-an


Kaino est née dans une période trouble. Elle n’avait pas de forme véritable à sa naissance. Elle était, comme son frère Sôgai, imprégnée de concepts et d’impressions. Pourtant, sa présence dans les cieux y mit beaucoup de vie. Sa voix était douce et chacune de ses paroles était une mélodie. Elle apporta au palais céleste l’allégresse et la douceur. Ouverte d’esprit et gentille, elle n’exlcua jamais Kan’Tsai. Comme lui, elle se questionnait sur sa propre existence. Elle se questionnait sur leur existence. Une partie d’elle ne pouvait s’empêcher de se questionner sur l’existence de l’enfant unique. Ses chansons et ses mélodies berçaient le Seishi durant les longues nuits.

Lorsque Kan’Tsai fit la répartition de ses enfants entre ses frères et ses sœurs, il aurait pu être clément envers Kaino. Cependant, il ne lui offrit aucune terre. Il n’y avait pour elle, semblait-il aucune place dans ce monde. Ce fut ce que pensa le Seishi de l’amour et de la compassion pendant de longues années. En fait, son peuple erra pendant longtemps. Sur la grande plaine d’Ujizumi, les Kai-an n’avaient pas leur place. Ils étaient sur la terre ce qu’était leur maitresse dans les cieux : une ombre parcourant le temps. Ils n’étaient qu’une mélodie que tous pouvaient entendre, mais que personne ne voulait adopter. Les autres clans finirent par s’établir et construire de grandes cités, mais les Kai-an persistèrent dans l’errance. Il fallut attendre longtemps pour que l’explication tombe. Trop sensibles, Kaino et son peuple ne pouvaient être attachés à une terre. La beauté de leur vie était dans la douceur et l’allégresse de leur vie. Ils devaient apaiser le cœur guerrier des autres peuples, et faire entendre leurs histoires et leur musique.

Étrangement, cette découverte, qui fut faite par l’entremise d’Akano, une princesse de ce peuple errant, les fit redoubler d’ardeur. Leur population était grande et ils ne possédaient pas d’animosité avec les autres clans. Bienvenus partout, et pourtant chez eux nulle part, ils vivaient au rythme des guerres des autres clans. Ils portaient avec eux les histoires de la plaine entière. Lorsque les guerres éclataient, ils allaient se réfugier sans gêne chez les autres peuples. Ils avaient le plus d’affinités avec les Gai-an, les enfants de Sôgai, le frère de Kaino.

Avec les siècles, les guerres et les famines, le peuple de Kaino devenait de moins en moins important et nombreux. Souvent, les jeunes quittaient le clan pour s’établir avec les autres clans. La pureté des Kai-an fut rapidement dissoute dans les autres clans et bientôt il ne restait d’eux qu’une poignée d’individus de pur-sang, qui restaient fidèle à leur mère. Donc, avant même la Chute, ce clan avait connu un déclin énorme. La Chute ne fut cependant pas un clou final à leur cercueil, car comme les valeurs de Kaino, les Kai-an sont intemporels.

À ce jour, les Kai-an vivent au travers des autres clans, notamment des Gai-an et les Tsai-an. Ils sont peu nombreux et les caractéristiques de ce clan ne se manifestent pas à toutes les générations. Cependant, on les retrouve dans des familles particulières et ils n’apparaissent pas n’importe où. En fait, ils sont fréquents dans le sud d’Ushizumi. Donc il est normal de le voir apparaitre plus souvent dans des familles importantes de Tsai-an ou encore de Gai-an. On dit même qu’il y a eu dans la famille impériale des Kai-an.

Il est difficile de le reconnaitre les Kai-an lorsqu’on les voit, mais en le côtoyant, on peut les reconnaître. Physiquement, ils ont souvent les cheveux noirs, la peau légèrement basanée qui tourne un peu à la couleur du cuivre. Leurs yeux sont très exactement de cette couleur aussi. Il y a très peu de variation de couleur ou de grandeur, mais les yeux cuivrés sont très particuliers. C’est surtout leur aptitude musicale et artistique qui les démarque des autres Rajasa, ainsi que le savoir des anciens qu’ils gardent précieusement.

Le clan des Kai-an n’en est pas un commun dans ce sens où ils ne se reproduisent et ne survivent pas comme les autres. Il ne reste d’eux que des souvenirs qui suivent toute une panoplie de famille et d’individus. Ils sont donc des fantômes du passé et chaque nouveau-né Kai-an porte les souvenirs de ses ancêtres.

Spoiler:



Dernière édition par L'Érudit le Ven 7 Mar - 12:14, édité 1 fois
L'Érudit
L'ÉruditAdmin
Date d'inscription : 10/06/2013
Messages : 388
https://legende-des-mers.forum-canada.com
MessageSujet: Re: Rajasa Rajasa - Page 2 EmptySam 6 Juil - 12:32


head

Gai-an


Dans les histoires anciennes de ce peuple, le Seishi Sôgai est dépeint comme un joueur de tours et un éternel enfant. On voit des traits enfantins surtout dans la relation qu’il entretient avec sa sœur. Si l’Histoire retient surtout le fait qu’il a causé des tourments à sa Kaino, il n’en est pas moins que les deux formaient un bon duo. Doté d’un grand cœur et de beaucoup d’amour filial, il n’avait pas la force de les rassembler comme certains de ses frères. Néanmoins, s’il est un Seishi au tempérament de feu et à la force incroyable, il prônait la paix tant dans les cieux que, plus tard, sur la terre. Sa vision du combat et de la guerre était limitée à ceci : la guerre est un outil pour la paix et le combat est un art dans sa forme la plus magnifique. Divinité de passion, de foudre et de tempérament, Sôgai était un exemple pour ses frères et l’ennemi à abattre lors des tournois familiaux dans les cieux. On dit même qu’un jour, les huit (c’était avant la naissance de Kan’Tsai) Seishi étaient réunis autour de l’arène qu’avait fait construire le combattant. Un grand combat dura pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, entre le Sôgai et Fuotoka lui-même. Ce combat de grande envergure affecta le royaume de Nami-ada, encore seulement d’eau à ce moment. En effet, de tous les éclairs dans le ciel, l’un d’entre eux contenait une partie de la force vitale de Fuotoka qui s’était échappée lorsque frappé par son fils. Cet éclair frappa la mer et fit trembler le monde. Cet éclair était l’Étincelle de Vie.

Lorsque Kan’Tsai est né, il est devenu une des cibles des tours de Sôgai, cependant il n’avait pas la tolérance des autres Seishi. Il n’appréciait pas beaucoup Sôgai, le Guerrier. Lorsqu’il créa ses enfants pour peuple le royaume des mortels, il offrit à Sôgai une peuplade qu’il voyait comme égale à leur nouveau protecteur : elle aimait la guerre et le sang, et elle l’aimerait toujours. Il a été difficile pour Sôgai de mettre ses enfants sur la bonne voie. Un peu comme cela le fut pour Shishima. En effet, sur leurs côtes, ils cherchaient toujours la conquête et le sang de leurs ennemis. Si bien que lorsque les autres civilisations s’étaient installées, ils restaient l’ennemi à abattre. Les Gai-an réussirent à se frayer un chemin dans le monde. S’ils restèrent à l’âge de pierre plus longtemps que les autres peuplades, puis à l'âge de cuivre, grâce à la présence des Kai-an, peuple de sa sœur, ils prospérèrent.

Toujours considérée comme une tribu barbare par les autres, le clan de Sôgai était le premier à lever les armes pour n’importe quelle cause. Ils étaient effectivement destructeurs et dangereux. Leur société était un fragile équilibre gardé intact par leurs contacts avec les autres peuples. Pendant que les autres clans créaient de grandes et belles cités, ils vivaient au jour le jour. Chaotiques, leurs cités accueillaient tout un chacun. On les appelait les Cités de la Décadence. Leur territoire après plusieurs grandes guerres a été réduit à leur seule présence sur les côtes rocheuses. Ils vivaient de la pêche et du combat. Il leur a fallu plusieurs centaines d’années pour se développer dans une société guerrière structurée. Durant les dernières années avant la chute, ils avaient réussi à bâtir une société dirigée par des guerriers, où ceux-ci avaient les plus hautes castes sociales. Pour eux, le service militaire n’était pas seulement une obligation, c’était un mode de vie. Les plus faibles travaillaient dans les champs ou sur la mer pour fournir les ressources nécessaires aux guerriers. Il y avait souvent des guerres de territoires entre les seigneurs locaux, et leur besoin de combat dépassait rarement leurs propres frontières.

D’un autre côté, dans cette société guerrière rigide, il restait de la place pour de l’amusement. En effet, leurs villes étaient reconnues comme des endroits parfaits pour satisfaire les besoins d’amusements des autres clans. Les deux côtés de cette médaille sont encore présents dans la vie des Gai-an aujourd’hui. Ils sont généralement des guerriers sans peur, parfois même les plus grands généraux des armées Rajasa. Ils s’occupent de maisons de jeu et de maisons closes, d’arènes et de cirques. Ils sont toujours présents aujourd’hui. Leur situation géographique les a grandement aidés dans leur survie. Si les premières villes se sont fait balayer, ils ont pu escalader rapidement les montagnes pour assurer leur survie et recommencer le même cycle.

Les conquêtes des Tsai-an après la Chute les ont laissés vulnérables. Aujourd’hui, ils font partie intégrante de la société Rajasa. Leur musculature est légèrement plus développée et leur grandeur dépasse souvent celle des autres Rajasa, de plus il leur arrive d’avoir les cheveux dans des teintes de rouge ou d’orange. Culturellement, c’est un clan qui se marque de tatouages variés selon les moments de leur vie et qui porte les cheveux longs jusqu’à ce qu’ils perdent un combat. Malheureusement, leur culture s’est diluée au cours des derniers siècles. On dit que les plus dangereux des membres de ce clan ont les yeux rouges et légèrement brillants, comme le feu de leur propre vie.

Spoiler:



Dernière édition par L'Érudit le Ven 7 Mar - 12:15, édité 1 fois
L'Érudit
L'ÉruditAdmin
Date d'inscription : 10/06/2013
Messages : 388
https://legende-des-mers.forum-canada.com
MessageSujet: Re: Rajasa Rajasa - Page 2 EmptySam 6 Juil - 20:45


head

Tsai-an


Comme je l’ai mentionné dans les chapitres précédents, c’est à Kan’Tsai, l’enfant et le Père de la Terre que nous devons la création des Rajasa. Il est donc admis aujourd’hui qu’il soit normal qu’il ait conservé « la grosse part du gâteau ». Or, il n’en a pas toujours été ainsi. Je vais donc vous relater brièvement l’histoire des Tsai-an, qui s’avère bien plus tumultueuse qu’on ne le pense à ce jour. La plaine d’Ujizumi fut d’abord et avant tout cédée aux six clans principaux (si on prend la peine d’exclure les Héi-an, les Shi-an et les Tsai-an). C’était une grande plaine cernée et parsemée de montagnes et de plateaux, qui offrait un endroit propice aux alliances, mais aussi aux guerres. Kan’Tsai choisit d’exclure son peuple de la plaine, mais pas de la grande alliance des Neuf Clans. Bien entendu, les théories varient, mais certains pensent, et je suis aussi de cet avis, qu’il y avait une partie de la raison pour l’isolement des Tsai-an dû à l’importance de prouver sa valeur par ses enfants. Les Tsai-an furent exclus des alliances entre les autres peuples, isolés sur des îles entourées de mers et d’océans difficilement franchissables outre que par deux détroits grandement surveillés, les rapprochant seulement des Shima-an.

Il advint donc que les seuls contacts avec l’extérieur des îles provinrent de l’élite politique et culturelle de la région. Les Tsai-an ont longtemps vécu dans une harmonie virtuellement parfaite, voire idyllique avec la terre et avec ses ressources, sans se préoccuper de guerres. Avec le temps et l’expansion de la population, une sédentarisation se fit, dans les quelques plaines des petites îles qu’avait accordées l’Enfant de la Terre à ses propres enfants. Personne ne peut dire dans quel contexte s’est développée l’agriculture, mais on sait que ce fut une pratique rapidement adoptée, car elle permettait de parer les grandes famines et de suivre les mouvements encore relativement fréquents entre les plaines centrales et les côtes extérieures. C’est donc une société sédentaire relativement mobile qui s’est créée, car le niveau des eaux, changeant, n’offrait guère un long répit aux habitants qui devaient composer avec ses humeurs. Le gouvernement ne fut pas toujours centralisé, loin de là, il fallut une intervention de l’Enfant lui-même qui vint parmi les siens. Kan’Tsai lui-même posa le pied sur les îles qu’il avait créées il y avait déjà de cela fort longtemps. Il vit que son peuple souffrait, mais aussi il vit rapidement tout le progrès que celui-ci avait fait au cours des siècles. Il fit donc venir les dirigeants de chacun des clans, chacune des factions de cette guerre sanglante et il inspecta leur âme et leur cœur, finalement il fut dégouté. Il prit plusieurs semaines à construire une montagne. Durant ces semaines, les affrontements cessèrent, et au bout d’un certain temps, le Seishi disparu, ne laissant derrière lui que le Trône de la Terre. C’était un palais immense, enchâssé sur une montagne, fait pour résister à toutes les épreuves. Personne ne sut directement qui put s’asseoir dans ce magnifique palais et l’appeler le sien, mais plusieurs s’y risquèrent sans pouvoir même franchir la porte.

L’exploit ne tomba pas dans l’oubli, mais le temps fit son œuvre et bientôt les gens se désintéressèrent de ce palais ne servant à rien. Comme toujours, ce fut lorsque les gens cessèrent de porter attention qu’il se passa quelque chose. Un jeune homme au teint basané et aux yeux vers et brumeux comme le jade sortit du palais. Il ne devait avoir plus de seize ans, pourtant il avait une présence hors de l’ordinaire. Nul ne contesta son ascension sur le trône, en tant que dirigeant, empereur, fils de Kan’Tsai et tout premier Hisutsu, le Fils du Jade. Sous le règne de la famille très puissante que fut celle des Hisutsu, les Tsai-an prospérèrent rapidement, repoussant plusieurs tentatives d’invasion de leurs proches voisins. On peut encore retrouver de ce premier âge d’or des noms qui font encore trembler les gens aujourd’hui, entre autres la famille Nanahara, qui devint une famille noble bien avant la Chute, les Mitsuga, les Kotsun et les Unaji sont les plus influents encore à ce jour, mais ceci n’est pas leur histoire.

Leur connaissance de la terre et leur proximité avec leur Seishi de même que leur alliance impromptue avec les Nami-an a permis aux Tsai-an de survivre à l’épreuve la plus grande de leur temps. Ils étaient, à cette époque, au bord d’un déclin inévitable, car la cour se faisait de plus en plus pressante et l’empereur avait de moins en moins de soutient de la part de celle-ci, donc de moins en moins de pouvoir. Écrasé entre deux flancs, on dit que l’empereur Hisutsu no Kaemôn, fut mis sur le trône par la famille Unaji très jeune, alors qu’il avait à peine neuf ans. Il devait être une simple marionnette entre les mains d’acteurs politiques, cependant il eut une vision, voire une conversation avec Kan’Tsai lui-même, qui le mit en garde contre les dangers qui attendaient son peuple. Il revint un an après son départ, et c’est à l’âge de quinze ans, deux ans avant la Chute. Dès lors, il commença à préparer son peuple pour la Chute. Il accepta l’aide du peuple de Nami-ada, ainsi, la chute et tout ce qui en suivit, bien que grugeant une quantité énorme de son territoire, ne toucha qu’un fragment de la population, alors que tous avaient migré en montagnes. L’opération en fut une des plus réussies de cette époque et l’empereur devint rapidement un héros national.

Les Tsai-an furent tout de même privé d’une grande partie de leur territoire, ce qui les força à chercher d’autres terres habitables. Les quelques navires qui avaient subsisté dans les grandes cavernes des montagnes jusqu’au moment propice servirent à explorer le monde. Ils réussirent donc à s’étendre sur les îles avoisinantes, celles qui restaient après la Chute, outre pour l’expédition montée sur un très grand navire, en direction de Klahän. Ainsi, les deux archipels se développèrent, l’un plus traditionnellement, et l’autre comme une cité libre. Sesunmon a été élu comme lieu pour créer la nouvelle capitale, à quelques kilomètres du Trône de la Terre. Au cours des années, la ville s’étendit de plus en plus vers le nord, maintenant le palais se trouve très près des portes nord de la ville. Elle a toujours été une ville commerciale et militaire, c’est dans cette optique qu’elle a été construite, notamment pour protéger les quelques champs et les ressources agraires de l’empire.

L’empire des Tsai-an est toujours dirigé par un empereur (et dans quelques rares cas par une impératrice) toujours issu des descendants des Hisutsu, du moins c’est ce que prétendent les autorités. Il est important de noter que le dernier empereur est porté disparu depuis environ dix ans. Il est disparu peu de temps avant le coup d’État organisé par Nanahara no Takeshiro qui a pris le pouvoir politique et militaire de l’empire et qui mène une campagne militaire acharnée surtout contre ce qui reste des autres peuples.

De façon générale, on peut dire des Tsai-an que ce sont des gens fiers et respectueux. Ils sont fort travaillants et connaissent généralement leur place dans la société. D’apparence généralement marquée par des couleurs de la terre (peau basanée, cheveux bruns, noirs ou très parfois roux, yeux noirs, bruns, dorés et très rarement verts), ils peuvent cependant avoir l’air d’à peu près n'importe quelle sorte de Rajasa au vu des nombreux mélanges de clans. Ils ont une structure très militarisée, qui découle de grandes guerres entre les clans internes, mais aussi d’une déception de la part du gouvernement et d’un contrôle prolongé par une cour débridée. Maintenant ancré dans leur nature profonde, leur esprit combatif ne peut être nié, mais c’est surtout leur honneur qui est terrifiant. Comme des montagnes, ils ne bougeront que si l’on les forces, on leur reconnait un caractère très fort. On décrit leur société comme majoritairement patriarcale et militaire qui donne très peu de place aux femmes. Ce qui caractérise, de façon générale, les enfants de la terre, est leur proximité à celle-ci, contrairement à beaucoup d’autres Rajasa, ils n’ont pas perdu leur chemin premier, du moins pas encore.

Spoiler:



Dernière édition par L'Érudit le Ven 7 Mar - 12:16, édité 1 fois
L'Érudit
L'ÉruditAdmin
Date d'inscription : 10/06/2013
Messages : 388
https://legende-des-mers.forum-canada.com
MessageSujet: Re: Rajasa Rajasa - Page 2 EmptyVen 15 Nov - 19:16


head

Komu-an


Le Seishi du jour, tout comme son frère est un être mystérieux. D’abord, contrairement aux autres Seishi, il est impossible de lui attribuer un sexe, il arrive qu’on le mentionne en tant que femme, d’autres fois en tant qu’homme et bien souvent en tant qu’être asexué. Maintenant que cette clarification est faite, je tiens simplement à dire que j’emploierai le masculin pour simplifier l’écriture de ce passage, déjà suffisamment lourde pour les néophytes. Né en même temps que Komui, son frère, Shian représente le jour, la lumière, la force et de l’honneur. Cependant, son peuple, par respect pour les enfants de la lumière a été nommé Komu-an, ce qui démarque premièrement l’indestructible lien entre le jour et la nuit, mais aussi ce qui évite de nommer des êtres de lumière selon la mort elle-même. Il faut savoir si cela est conventionnel ou décisionnel, chacun possède son opinion, et le mien importe bien peu, car la théologie n’est pas mon premier domaine d’études. Les Komu-an ne sont donc pas un peuple qui, sans l’aide des autres peuples aurait pu survivre très longtemps. Peu organisés, ils se sont rapidement pliés au système des Uji. Ils se mettaient en catégorie inférieure, et ils ont rapidement formé une alliance qui dura plusieurs millénaires avec le clan dominant de l’époque, soit les Mu-an. Ils se sont d'abord établis dans les mêmes villes que les Mu-an et ils assuraient la protection de celles-ci, ainsi que du trône des chefs, une grande alliance s’était formée entre les familles dirigeantes, si bien que certains considèrent aujourd’hui que pendant une longue période, une assimilation presque totale des Komu-an fut effectuée par les Mu-an, et, selon ces personnes, l’attribution du nom daterait de cette époque (komu pouvant vouloir signifier ‘petit mu’), mais cela est certainement un autre débat. L’alliance, très longue, créa des familles communes, et un sous-clan qui détenait une partie des caractéristiques de chacun des deux parents.

C’est après un affrontement dans la capitale même, une bagarre entre des factions cachées, entre des groupes de Komu-an et de Mu-an que le choix fut fait de séparer la caste dirigeante de sa caste guerrière. Les Komu-an décidèrent donc de partir, ils s’établirent un peu plus au sud de la grande plaine, et formèrent leur propre ville, se servant des ressources de la capitale et bénéficiant tout de même de l’aide des Mu-an dans cette démarche, car bien que le danger persistait, l’alliance ne se termina pas, simplement on sépara les deux clans, se rendant compte que bien que la cohabitation fut possible longtemps, il n’était pas rare, dans des périodes de troubles politiques (surtout avec les attaques relativement incessantes des Shima-an). Ils créèrent donc la Citadelle des Lumières, Hi no Nejiro, un endroit maintenant mythique, fort probablement habité par des Vodni. Si solide qu’elle pouvait soutenir les foudres des Kan’Tsai et ses tremblements de terre, il n’est nul doute qu’elle existe et brille encore sous les eaux profondes d’Ushizumi.

Peuple protecteur parmi d’autres, ils furent presque dans leur entièreté effacés de la carte, excepté pour les quelques captifs et les voyageurs en d’autres terres, lors de la Chute, subissant, comme les autres, la Colère de Shishima. Leur structure sociale, complètement dépendante des autres clans en faisait des guerriers hors pair, mis au service des autres clans lorsque le besoin se faisait ressentir, ils étaient les protecteurs et les juges d’une alliance qui connu sa fin trop rapidement. Aujourd’hui, comme les restants d’autres clans ils ne subsistent que parmi les plus grands, bien qu’on dise qu’il y aurait quelque part dans les montagnes de Qaolan, un village issu d’une alliance entre les survivants Kai-an et Komu-an qui subsisterait dans quelque vieil édifice de temple, mais il est difficile de vérifier ces données comme les montagnes sont presque impraticables, il est possible qu’eux aussi aient connu une fin tragique avec les années.

Physiquement, ils sont plus grands que la plupart des Rajasa, ils ont souvent le teint un peu plus clair et on leur reconnait des yeux très sombres ou très pâles (de couleur ambrée ou encore grise) et on voit chez eux parfois des cheveux de couleurs non naturelles à cette race, ce qui incite certains Asheti à leur croire des origines Easÿelles, mais les autres verraient plus là une influence clairement Laikenne, qui sait, il faudrait demander à Shian lui-même. Le peuple du jour, ou du moins ses derniers descendants, possèdent la faculté de contrôler la lumière et de créer des boules luminescentes, certains ont même la capacité de leur donner d’autres formes, du moins ce fut le cas lors de l’époque de Hi no Nejiro.

Spoiler:

Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Rajasa Rajasa - Page 2 Empty

Rajasa

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Rajasa
» Conjuration (Rajasa)
» Loto-Rajasa
» Rajasa - Hisutsu Sheiji

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La Légende des Mers :: Débarquement :: Contexte et règles :: Les races-